Coulonges, forteresse médiévale toujours sur le qui vive !
Rares sont les archives concernant l’histoire du Périgord du Vᵉ au Xᵉ siècle, c’est-à-dire lors de la première période du Moyen Âge. On commence à en trouver datées du XIᵉ siècle. Bernard Fournioux, chercheur, archéologue et médiéviste reconnu, a étudié durant des années les archives disponibles concernant la seconde période du Moyen Âge en France, allant du XIᵉ au XVᵉ siècle. Parvenant avec l’expérience à lire, décrypter et aussi à identifier les documents originaux, Bernard Fournioux nous livre une étude complète sur le réseau défensif, unique en Aquitaine, qui eut pour vocation de protéger toute la châtellenie de Montignac avant et pendant la Guerre de Cent Ans et dont le château de Coulonges faisait partie intégrante.
Cette étude se lit comme un roman, prouesse d’autant plus admirable que rien, absolument rien n’y a été inventé. Elle est consultable, avec l’aimable autorisation de son auteur, dans la rubrique Moyen Âge sur le site d’information www.albuga.info qui consacre une page entière à la châtellenie de Montignac au Moyen Âge . Bernard Fournioux a autorisé ce partage du fruit de ses recherches afin que vous puissiez vous représenter clairement ce qu’était la vie des chevaliers et du Seigneur de Montignac à cette époque. Tous étaient alors sans cesse sur le qui vive, remarquablement bien préparés pour réagir face aux incursions de troupes armées d’où qu’elles surgissent, car il faut rappeler que le Périgord fut pendant trois siècles l’enjeu d’une âpre rivalité entre Rois de France et Rois d’Angleterre.
À l’issue d’un vaste chantier de restauration mené sous l’égide des Bâtiments de France ces dix dernières années, le Château de Coulonges s’ouvre à la visite chaque été, du 1er juillet au 10 août. L’occasion de découvrir un château fort d’une grande beauté, alliant la robustesse de l’arsenal militaire médiéval au faste de la demeure de grands seigneurs qu’il devint au XVIᵉ et XVIIᵉ siècles. Après les guerres, vint le temps du luxe et du raffinement pour chaque instant de la vie quotidienne. Ce subtil mélange constitue le charme puissant de l’endroit, tapi au creux du vallon de la Laurence, à 3 km à vol d’oiseau de Montignac-sur-Vézère.
